Dans les années 1930, Otto Warburg a mis en évidence une caractéristique singulière des cellules cancéreuses : leur dépendance accrue au glucose.
Contrairement aux cellules normales, qui utilisent la respiration mitochondriale en présence d’oxygène, les cellules cancéreuses favorisent la glycolyse, même en conditions aérobies.
Ce phénomène, connu sous le nom d’effet Warburg, permet aux cellules tumorales de :
Des facteurs de transcription comme HIF-1 (Hypoxia-Inducible Factor 1) et des voies de signalisation spécifiques sont impliqués dans ce mécanisme. Cette dépendance au glucose offre une opportunité unique pour développer des thérapies ciblées perturbant le métabolisme énergétique des cellules cancéreuses.
Le stress chronique, fréquent chez les patients atteints de cancer, joue un rôle crucial dans la régulation de la glycémie. Il déclenche une libération excessive de cortisol, l’hormone du stress, qui :
Ainsi, le stress contribue indirectement à alimenter les cellules cancéreuses en glucose, renforçant leur croissance et leur survie. La gestion du stress devient donc un enjeu essentiel pour maintenir une glycémie équilibrée et limiter l’accès des cellules tumorales au glucose
Pendant les traitements : Manger selon ses besoins Priorité à une alimentation qui maintient l’énergie et le plaisir, tout en gérant les effets secondaires (nausées, fatigue). Favoriser des aliments riches en protéines pour préserver la masse musculaire et des aliments bien tolérés.
Le sucre : Ni interdit ni incontournable L’élimination totale du sucre n’est pas recommandée. Un cadre modéré, limitant les excès et favorisant les sucres à faible index glycémique (fruits, céréales complètes), est préférable. Une restriction excessive du sucre peut entraîner une baisse d’énergie et affecter négativement le bien-être (réduction de la sérotonine).
Associations alimentaires intelligentes Associer glucides, fibres et protéines pour ralentir l’absorption du glucose et prévenir les pics glycémiques. Limiter les aliments ultra-transformés et privilégier des options nutritives et complètes.
Un accompagnement par des médecins ou des nutritionnistes est essentiel pour :
La gestion de la glycémie en cas de cancer est un équilibre délicat qui nécessite :
En complément des traitements actuels, cibler le métabolisme des cellules cancéreuses en perturbant leur dépendance au glucose et en régulant la glycémie grâce à une approche individualisée offre des perspectives prometteuses. La réduction du stress, un soutien nutritionnel adapté et une meilleure compréhension de l’effet Warburg contribuent à améliorer la qualité de vie et l’efficacité des traitements.
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Sources :
L’effet Warburg
De la théorie du cancer aux applications thérapeutiques en cancérologie
Enabling tumor-specific drug delivery by targeting the Warburg effect of cancer.
Zhang J, Pan T, Lee J, Goldberg S, King SA, Tang E, Hu Y, Chen L, Hoover A, Zhu L, Eng OS, Dekel B, Huang J, Wu X.
Cell Rep Med. 2025 Jan 7:101920.
doi: 10.1016/j.xcrm.2024.101920.
Modelling the Impact of HIF on Metabolism and the Extracellular Matrix: Consequences for Tumour Growth and Invasion.
Spinicci K, Powathil G, Stéphanou A.
Bull Math Biol. 2025 Jan 3;87(2):27.
doi: 10.1007/s11538-024-01391-0.
Sucre et cancer mythe ou réalité ?
Docteur Delphine LICHTE-CHOUKROUN
Reductive stress-a common metabolic feature of obesity and cancer.
Luo M, Ma X, Ye J.
Acta Pharm Sin B. 2024 Dec;14(12):5181-5185.
doi: 10.1016/j.apsb.2024.08.034.
Le Réseau NACRe
Réseau Nutrition Activité physique Cancer Recherche
Le "Blue Monday", qui tire son nom de l’expression anglaise "to feel blue", signifiant être déprimé, est censé être le troisième lundi de janvier, le jour le plus triste de l'année.
En 2005, un psychologue de l'université de Cardiff, Cliff Arnall, publie une étude dans laquelle il présente une formule permettant de déterminer ce jour "tristement" particulier. Selon cette théorie, le "Blue Monday" résulterait de la convergence de plusieurs facteurs négatifs : le début de la semaine, l'attente du salaire du mois, la météo froide et les longues nuits de janvier, la période post-fêtes marquée par des dettes de Noël non réglées, et l'abandon des bonnes résolutions.
Cependant, cette formule s'est avérée être totalement infondée.
Arnall a lui-même reconnu quelques années plus tard qu'il avait créé cette théorie à la demande de l'agence de voyages Sky Travel, qui cherchait à augmenter ses ventes durant cette période creuse. L'objectif était de pousser les gens à réserver des voyages en leur faisant croire que le "Blue Monday" était un pic de déprime, une excuse pour partir loin du quotidien.
Le mot lundi tire son origine de deux termes latins : lunis, dérivé de lunæ, qui signifie « lune », et dies, qui veut dire « jour ». Ainsi, lunis + dies a donné naissance à « lundi », qui s’écrivait autrefois « lunsdi ». Cette étymologie se reflète encore plus clairement dans d'autres langues latines, comme l'italien lunedì ou l'espagnol lunes. Le lundi était consacré à la lune, tout comme le dimanche (dies Solis) était associé au soleil. Cette tradition reflète l'influence des cycles célestes sur le temps et la vie quotidienne, avec la lune symbolisant la nuit, le féminin, et les rythmes naturels comme les marées et les cycles lunaires.
Le lundi, souvent perçu comme un retour brutal à la routine, porte une réputation déprimante, symbolisant la fin du week-end et le poids des obligations. Mais est-il réellement le jour où les émotions sombres atteignent leur paroxysme, notamment en lien avec les suicides ?
Une étude menée en Corée du Sud entre 2012 et 2017 sur plus de 1,6 million de décès, dont près de 80 500 suicides, révèle que 16 % de ces suicides se sont produits un lundi, un pourcentage plus élevé que celui observé le samedi (12,4 %) ou le dimanche (13 %).
Ce chiffre pourrait suggérer que le lundi est un jour particulièrement vulnérable.
Cependant, après un ajustement des résultats pour des facteurs comme l'âge et le sexe, il apparaît que cette tendance n'est pas unique aux suicides, mais concerne de manière générale un nombre plus élevé de décès ce jour-là...
Le lundi marque la transition brutale entre le repos du week-end et les pressions du quotidien. Ce changement de rythme peut accroître le stress et rendre les difficultés psychologiques encore plus lourdes à supporter, en particulier pour ceux déjà fragilisés. Le lundi devient ainsi un jour symbolique de vulnérabilité émotionnelle, un moment où le poids de la semaine à venir semble particulièrement pesant.
Bien que l’étude ne prouve pas que le lundi soit spécifiquement le jour le plus risqué pour les suicides, elle met en lumière la nécessité de prendre des mesures préventives :
Le lundi, symbole de reprise, peut aussi être un moment pour tendre la main. Que ce soit à travers un véritable soutien professionnel ou un simple geste d’attention, chaque action compte. Réduire la stigmatisation autour de la dépression et des idées suicidaires est essentiel pour aborder ces sujets sous un angle plus humain et préventif.
Que ce soit le lundi ou un autre jour, chaque instant est une opportunité de prévenir le suicide et d’accompagner ceux qui en ressentent le poids. Il ne s'agit pas simplement de parler du "Blue Monday", mais de comprendre que chaque jour offre la possibilité d'apporter un soutien essentiel à ceux qui en ont besoin.
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Sources :
Monday peak is unique to suicide? Comparison of weekly distribution by causes of death using national representative cohort database.
Park GWV, Cho SI.
Suicide Life Threat Behav. 2023 Aug;53(4):613-627. doi: 10.1111/sltb.12968. Epub 2023 May 11.
La psychose est une condition qui altère la perception de la réalité, provoquant des hallucinations (voir ou entendre des choses inexistantes) ou des idées délirantes (croyances erronées).
Avant l’apparition de la psychose, certaines personnes présentent des signes avant-coureurs. Ces personnes sont plus vulnérables à des déclencheurs, notamment le stress psychosocial et l’hypersensibilité interpersonnelle.
Le stress psychosocial regroupe les pressions liées à des événements de vie difficiles (traumatismes, conflits) et à des interactions sociales stressantes (discriminations, critiques).
Chez les personnes vulnérables on retrouve souvent des traumatismes passés et récents. Ceux qui ont vécu des abus ou des expériences négatives dans leur enfance sont en effet plus sensibles au stress et ont un risque accru de développer une psychose.
Les petits tracas répétés, comme des malentendus ou des échecs, ont un impact cumulatif qui amplifie les symptômes.
Les chercheurs observent que plus le stress est intense et fréquent, plus les symptômes psychotiques (hallucinations, idées délirantes) s’aggravent.
Selon le modèle de stress-vulnérabilité, le stress chronique surcharge l'organisme et active une vulnérabilité biologique sous-jacente.
Le modèle stress-vulnérabilité souligne qu’une issue favorable à un trouble psychiatrique est plus probable lorsque plusieurs facteurs sont pris en compte : la réduction ou la gestion efficace du stress environnemental, l’adhésion rigoureuse au traitement médicamenteux prescrit et l’évitement de substances comme l’alcool et les drogues.
L’hypersensibilité interpersonnelle correspond à une sensibilité excessive au jugement ou aux interactions sociales.
Les personnes hypersensibles se sentent facilement rejetées ou critiquées, même dans des situations anodines.
Elles ont tendance à ruminer leurs interactions, se préoccupant constamment de ce que les autres pensent.
Elles évitent les relations sociales pour éviter le stress qu’elles provoquent, ce qui aggrave leur isolement.
Cette hypersensibilité génère un cercle vicieux : elle augmente le stress ressenti dans les relations, et ce stress aggrave les symptômes psychotiques chez les personnes vulnérables.
Le stress psychosocial et l’hypersensibilité interpersonnelle sont étroitement liés et jouent un rôle central dans le risque de psychose.
Le stress amplifie la sévérité des symptômes psychotiques.
L’hypersensibilité rend les relations stressantes, ce qui favorise le retrait social et diminue les chances de recevoir de l’aide.
Pour prévenir la psychose, il est essentiel de réduire le stress psychosocial, par des thérapies qui enseignent à mieux gérer les émotions et les défis quotidiens et de renforcer les compétences sociales, pour diminuer l’hypersensibilité et permettre de créer des relations apaisantes.
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Sources :
Georgiades, A., Almuqrin, A., Rubinic, P. et al.
Psychosocial stress, interpersonal sensitivity, and social withdrawal in clinical high risk for psychosis: a systematic review.
Schizophr 9, 38 (2023). https://doi.org/10.1038/s41537-023-00362-z
Le modèle vulnérabilité-stress
https://www.psychopap.com/wp-content/uploads/2020/06/6-groupe-HA.pdf
Les festivités de fin d’année, synonymes de délices culinaires, peuvent parfois bouleverser nos habitudes alimentaires.
Cela peut rendre difficile le maintien d'un programme alimentaire sain, notamment pour ceux qui surveillent leur consommation de glucides.
Avec une stratégie adaptée, vous pouvez non seulement faire des choix alimentaires éclairés, mais aussi profiter pleinement des moments précieux en famille et entre amis.
Si vous savez qu'un repas festif inclura des aliments riches, prenez des décisions proactives :
Mangez un repas léger et équilibré avant et après la fête pour éviter les excès.
Proposez d’apporter un plat sain que vous appréciez et que les autres pourront aussi découvrir.
Plutôt que de viser la perfection, concentrez-vous sur un équilibre global.
Les fêtes sont un moment de célébration, et l’aspect émotionnel et social des repas est aussi important que la nourriture elle-même. Mangez en pleine conscience, dégustez vos plats préférés lentement, savourez chaque bouchée, et concentrez-vous sur le plaisir de partager ces instants avec vos proches.
Choisissez des glucides complexes, riches en fibres, comme les légumes, les céréales complètes ou les légumineuses, pour stabiliser votre glycémie.
Limitez les aliments transformés et sucrés, mais accordez-vous une petite portion de dessert si vous en avez envie.
Une alimentation équilibrée et une approche flexible vous permettront de traverser cette période festive avec sérénité et bien-être.
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Sources :
Effect of the holiday season in patients with diabetes: glycemia and lipids increase postholiday, but the effect is small and transient.
Jones AG, McDonald TJ, Hattersley AT, Shields BM.
Diabetes Care. 2014;37(5):e98-9. doi: 10.2337/dc13-2353.
Effects of health education on glycemic control during holiday time in patients with type 2 diabetes mellitus.
Chen HS, Wu TE, Jap TS, Chen RL, Lin HD.
Am J Manag Care. 2008 Jan;14(1):45-51.
PMID: 18197745
A prospective study of glycemic control during holiday time in type 2 diabetic patients.
Chen HS, Jap TS, Chen RL, Lin HD.
Diabetes Care. 2004 Feb;27(2):326-30. doi: 10.2337/diacare.27.2.326.
PMID: 14747208
Le Prédiabète est un stade intermédiaire entre une glycémie normale et le diabète.
Son histoire reflète l’évolution des connaissances médicales et des efforts pour prévenir le diabète de type 2, maladie qui touche des millions de personnes dans le monde.
L’American Diabetes Association (ADA) créée en 1997 la catégorie du prédiabète, en définissant un premier critère basé sur la glycémie à jeun.
Une glycémie de 110 à 125 mg/dL (6,1-6,9 mmol/L) était considérée comme un signe de prédiabète.
Cette définition est rapidement adoptée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’objectif est simple : identifier les personnes à risque pour intervenir avant qu’elles ne développent un diabète.
En 2003, l’ADA abaisse le seuil de la glycémie à jeun pour le prédiabète à 100-125 mg/dL (5,6-6,9 mmol/L).
Les chercheurs constatent que parmi les personnes diagnostiquées en état de prédiabète, celles ayant une glycémie à jeun élevée (110-125 mg/dL) évoluent moins souvent vers un diabète que celles identifiées grâce à un autre test, l’hyperglycémie provoquée (HGPO), qui mesure la glycémie deux heures après l’ingestion de glucose.
En abaissant le seuil de glycémie à jeun à 100 mg/dL, on inclut davantage de personnes à risque, ce qui rapproche le nombre de personnes diagnostiquées comme prédiabétiques par la glycémie à jeun de celui identifié par l’HGPO. Cela permet de mieux équilibrer les résultats des deux méthodes, même si cela signifie parfois inclure des individus qui n’évolueront pas vers un diabète.
Un nouvel acteur entre en jeu : l’HbA1c, un marqueur mesurant la moyenne de la glycémie sur les 2-3 derniers mois.
Les experts propose de diagnostiquer le diabète avec une HbA1c ≥ 6,5 % (48 mmol/mol).
Pour le prédiabète, ils suggère une HbA1c entre 6,0 % et 6,4 % (42-48 mmol/mol), indiquant un besoin de suivi rapproché et d’interventions précoces.
Cependant, l’OMS est plus prudente. Elle adopte le critère d’HbA1c pour le diabète, mais n’établit pas de seuil spécifique pour le prédiabète, jugeant les preuves insuffisantes.
L’ADA prend une décision audacieuse :
Elle définit une nouvelle plage pour le prédiabète, avec une HbA1c de 5,7 % à 6,4 % (39-48 mmol/mol).
Ce critère, basé sur des données épidémiologiques, élargit le nombre de personnes identifiées comme étant à risque de diabète.
L’histoire du Prédiabète montre que le Dépistage et la Prévention du diabète sont en constante évolution.
Avec des outils comme l’HbA1c et une meilleure compréhension des facteurs de risque, les professionnels de santé peuvent intervenir plus tôt et aider à réduire l’impact du diabète dans la population.
Reste à trouver l’équilibre entre identifier suffisamment de personnes à risques sans surdiagnostiquer.
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Sources :
A Reappraisal of Prediabetes
Mayer B. Davidson, Richard A. Kahn
The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, Volume 101, Issue 7, 1 July 2016, Pages 2628–2635,
https://doi.org/10.1210/jc.2016-1370
Les festivités de fin d’année, bien qu’emplies de moments joyeux et de convivialité, peuvent également devenir une source de stress pour beaucoup.
Pour certains, il s'agit d'une longue liste de choses à faire...
Les tensions familiales latentes ou les désaccords peuvent facilement refaire surface, surtout dans des environnements déjà stressants. Cela entraîne souvent une charge émotionnelle supplémentaire, exacerbée par des attentes souvent trop élevées d'harmonie.
Le désir de faire plaisir à tout prix peut pousser à des dépenses excessives, générant une anxiété financière qui peut persister bien au-delà des fêtes.
On arrive souvent à cette période déjà fatigué, et l’enchaînement des activités festives et des longues soirées peut épuiser davantage le corps et l’esprit. Cela se traduit par une baisse de vigilance, de patience et de tolérance.
Les horaires perturbés, les nuits trop courtes et les réveils précoces provoquent un effet cumulatif sur l’humeur, les capacités cognitives et la santé globale.
La surconsommation lors des repas festifs peut entraîner des maux physiques, des conflits amplifiés par la désinhibition et un mal-être persistant le lendemain.
Entre les obligations sociales, la préparation des repas et les courses de dernière minute, le temps semble s’écouler trop vite. Cela peut provoquer une sensation de débordement, augmentant l’irritabilité et nuisant à la qualité des interactions sociales.
Organisez vos tâches à l’avance et concentrez-vous sur l’essentiel pour éviter le surmenage.
Prévoyez des dépenses réalistes pour les cadeaux et les festivités, afin de garder le contrôle sur vos finances.
Adoptez une approche équilibrée pour la nourriture et l’alcool, et veillez à maintenir un rythme de sommeil régulier.
Accordez-vous des pauses pour vous ressourcer, même pendant les périodes chargées.
Adoptez une attitude bienveillante et pratiquez des techniques de gestion émotionnelle pour désamorcer les tensions familiales.
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Sources :
📽 How to overcome holiday stress & enjoy the season
📽 Navigating holiday stress
La qualité du sommeil est un facteur déterminant dans la régulation de la glycémie, particulièrement chez les personnes atteintes de prédiabète ou de diabète de type 2 (DT2).
Une série d’études a démontré qu’un sommeil perturbé – caractérisé par une mauvaise qualité, des horaires de coucher irréguliers ou des durées inadéquates (trop courtes ou trop longues) – est fortement associé à un mauvais contrôle glycémique.
Ces troubles entraînent une augmentation de la réponse glycémique postprandiale, surtout après le petit-déjeuner, et impactent négativement les niveaux d’HbA1c, un marqueur essentiel pour évaluer la gestion du diabète.
Chez les patients DT2, certains facteurs aggravants ont été identifiés, notamment le sexe féminin, une qualité de sommeil insuffisante et la présence d’apnée obstructive du sommeil (AOS).
Ces éléments augmentent le risque de déséquilibre glycémique et rendent encore plus nécessaire l’adoption d’habitudes de sommeil saines. Un horaire de coucher régulier et une durée de sommeil appropriée sont des leviers essentiels pour maintenir des glycémies dans la norme. En parallèle, l’évaluation systématique des patients diabétiques pour détecter et traiter l’AOS peut contribuer à améliorer leur santé métabolique globale.
Pour approfondir la compréhension du lien entre sommeil et régulation glycémique, les chercheurs préconisent l’utilisation d’outils objectifs capables de mesurer précisément la qualité du sommeil.
Parmi eux, l’actigraphie se distingue comme une méthode non invasive et pratique : un petit appareil porté au poignet, similaire à une montre, enregistre les mouvements pendant le sommeil sur plusieurs jours. Cela permet d’évaluer la durée, l’efficacité et les cycles de sommeil, offrant une vue d’ensemble des habitudes de repos de la personne.
D’autre part, la polysomnographie constitue un examen plus complet, réalisé en laboratoire ou à domicile. Elle mesure une gamme de paramètres physiologiques, comme l’activité cérébrale (électroencéphalogramme), la respiration, le rythme cardiaque et les mouvements musculaires, durant une nuit entière. Cet outil est particulièrement précieux pour diagnostiquer des troubles complexes, comme l’apnée obstructive du sommeil.
Ces technologies fournissent une compréhension approfondie des interactions entre les troubles du sommeil et la santé métabolique. Elles ouvrent également la voie à des interventions personnalisées, non pharmacologiques, visant à aider les patients prédiabétiques ou diabétiques de type 2 à mieux gérer leur glycémie en améliorant leur sommeil. Ces approches constituent une stratégie prometteuse pour limiter les complications liées au diabète tout en favorisant une meilleure qualité de vie.
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Sources :
Impact du sommeil sur la glycémie
✍️ Glycemic control and its association with sleep quality and duration among type 2 diabetic patients
Yadelew Yimer Shibabaw, Tadesse Asmamaw Dejenie, Kibur Hunie Tesfa
doi.org/10.1016/j.metop.2023.100246
✍️ Impact of insufficient sleep on dysregulated blood glucose control under standardised meal conditions.
Tsereteli N, et al. Diabetologia. 2022.
PMID: 34845532
Le stress influence nos comportements alimentaires de manière surprenante.
Une étude récente révèle que des niveaux élevés de cortisone dans les cheveux – un indicateur de stress chronique – sont associés à des fringales et à une alimentation émotionnelle.
Pour comprendre ce lien, distinguons ces deux hormones essentielles :
Cortisol, “hormone du stress”:
La Cortisone, sa forme dérivée:
En résumé, le cortisol agit dans l’urgence, tandis que la cortisone trace l’histoire de votre stress.
Why does stress cause cravings?
Quand le stress s’installe :
Pour les personnes obèses, ce phénomène complique :
La solution réside dans des pratiques simples et efficaces : relaxation, méditation, activité physique, autohypnose ou thérapie. Ces stratégies vous aident à retrouver un équilibre, à la fois hormonal et émotionnel.
En prenant soin de votre stress, vous prenez soin de votre santé et de votre bien-être global.
Qu'en pensez-vous ?
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Sources :
Long-term hair cortisone and perceived stress are associated with long-term hedonic eating tendencies in patients with obesity.
Kuckuck S, van der Valk ES, Lengton R, März J, Hillegers MHJ, Penninx BWJH, Kavousi M, Boon MR, van den Berg SAA, van Rossum EFC.
Psychoneuroendocrinology. 2025 Jan;171:107224.
doi: 10.1016/j.psyneuen.2024.107224.
Perceived Stress, Hair Cortisol and Hair Cortisone in Relation to Appetite-Regulating Hormones in Patients with Obesity.
Kuckuck S, Lengton R, Meeusen REH, van der Valk ES, Hillegers MHJ, Penninx BWJH, Kavousi M, Visser V, Boon MR, van den Berg SAA, van Rossum EFC.
Obes Facts. 2024 Oct 21:1-16.
doi: 10.1159/000542079.
Different Types of Glucocorticoids to Evaluate Stress and Welfare in Animals and Humans: General Concepts and Examples of Combined Use.
Botía M, et al.
Metabolites. 2023.
Doi: 10.3390/metabo13010106
Cardiovascular Disease and Hair Cortisol: a Novel Biomarker of Chronic Stress
https://link.springer.com/article/10.1007/s11886-019-1208-7#:~:text=Hair%20cortisol%20may%20be%20a,into%20hair%20over%20several%20weeks.
Measuring cortisol in hair, a new diagnostic tool for even very moderate Cushing's syndrome
https://www.egora.fr/medical/actus-medical/mesurer-le-cortisol-dans-les-cheveux-un-nouveau-moyen-diagnostique-du
Par Marc Dellière
Dans les parcours exigeants, comme ceux des étudiants en médecine ou des jeunes adultes engagés dans des formations intenses, la gestion du stress chronique et la qualité du sommeil jouent un rôle déterminant pour le bien-être et les performances.
Les données biométriques d’une étude sur les étudiants en médecine montrent que seulement 15,91 % d’entre eux dorment en moyenne 7 heures ou plus par nuit, tandis que plus de la moitié dorment moins de 6 heures par nuit. Ce déficit, associé à des périodes récurrentes de "dette de sommeil" (38 % des étudiants ayant au moins trois nuits consécutives de sommeil insuffisant), affecte non seulement leurs capacités cognitives mais renforce aussi un stress chronique, surtout en raison de la difficulté accrue à récupérer dans un contexte d'apprentissage intensif.
Souvent perçue comme un "rite de passage," la privation de sommeil devient courante dans ces environnements, malgré ses effets délétères sur la concentration, la mémoire et la récupération émotionnelle.
La normalisation de ces comportements de privation de sommeil tend à modifier la perception de ses effets, poussant les jeunes adultes à minimiser son importance pour leur santé.
Face aux exigences de ces parcours, une formation proactive en gestion du stress et du sommeil s'avère essentielle.
Elle pourrait inclure des stratégies concrètes pour optimiser la qualité du sommeil, reconnaître les signes de fatigue chronique et réduire la "dette de sommeil," un phénomène où le manque de sommeil s’accumule, entraînant des impacts cognitifs et émotionnels à long terme.
En intégrant des compétences en gestion du stress et en hygiène du sommeil dans les programmes de formation, on renforcerait la résilience des jeunes face aux pressions académiques et professionnelles. Ces compétences permettent en effet de préserver la santé mentale et physique tout en optimisant la performance et l’apprentissage.
Ainsi, mieux armés pour gérer le stress, ces futurs professionnels seraient plus à même de développer des habitudes de vie durables, favorisant leur épanouissement personnel et leur réussite dans des environnements exigeants.
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Sources :
Oberleitner LM, Baxa DM, Pickett SM, Sawarynski KE. Biometrically measured sleep in medical students as a predictor of psychological health and academic experiences in the preclinical years.
Med Educ Online. 2024 Dec 31;29(1):2412400.
doi: 10.1080/10872981.2024.2412400
Par Marc Dellière
Une étude récente a montré qu'une perte de poids de plus de 5 %, obtenue grâce à de meilleures habitudes de vie (comme des conseils alimentaires et plus d'exercice), a permis à 43 % des personnes atteintes de prédiabète de retrouver une glycémie normale.
Ces personnes ont ainsi réduit leur risque de développer un diabète de type 2 de 73 % par rapport à celles qui n'ont pas réussi à rétablir leur taux de sucre.
La perte de poids n'est pas seulement bénéfique pour la santé physique et le prédiabète, elle peut également réduire considérablement le stress.
En effet, maintenir un poids santé aide à équilibrer les niveaux d'hormones comme le cortisol, souvent qualifiée d'« hormone du stress ».
Une alimentation saine et une activité physique régulière – essentielles pour perdre du poids – améliorent la gestion de l'humeur et diminuent les symptômes de stress chronique. De plus, les bienfaits de la perte de poids sur la qualité du sommeil et l'énergie renforcent la résilience mentale, facilitant ainsi une meilleure gestion des situations stressantes au quotidien.
Une perte de 7 % de votre poids corporel peut contribuer à inverser le prédiabète et à atténuer le stress. En surveillant vos habitudes alimentaires et vos activités physiques, vous pouvez également stabiliser votre humeur et réduire les fluctuations d'énergie, souvent liées au stress chronique.
Pour une alimentation équilibrée, essayez de remplir la moitié de votre assiette de légumes non féculents (comme les asperges, les carottes et les choux de Bruxelles), un quart d'aliments riches en amidon (comme les pommes de terre et le maïs) et le dernier quart de protéines (comme le poulet, le poisson ou les haricots).
Limitez les glucides rapides, qui peuvent provoquer des pics de glycémie et des variations d'énergie, entraînant une augmentation du stress. Une alimentation équilibrée permet de maintenir des niveaux de glucose stables, essentiels pour la sérénité et la prévention du diabète.
L'activité physique régulière est un pilier pour gérer le prédiabète et réduire le stress. Une marche rapide de 30 minutes, cinq fois par semaine, ou d'autres activités plaisantes (comme la danse ou la natation) peut aider à réduire le taux de cortisol.
Alterner entre exercices d'endurance et renforcement musculaire (comme les pompes ou la musculation) est optimal pour le bien-être mental et physique.
Pratiquer ces activités avec un partenaire peut également renforcer la motivation et améliorer le bien-être.
Un sommeil réparateur est essentiel pour maintenir une glycémie stable et limiter les effets du stress. Dormir moins de 5 heures par nuit augmente le risque de prédiabète et aggrave le stress chronique. Dormir entre 7 et 8 heures est idéal pour un équilibre mental et physique.
Pour mieux dormir, évitez l'alcool et la caféine le soir, respectez des horaires fixes, et adoptez une routine apaisante avant de vous coucher. Un bon sommeil favorise une meilleure gestion émotionnelle et réduit la sensibilité au stress.
En combinant perte de poids, régulation glycémique, alimentation équilibrée, activité physique et sommeil réparateur, il est possible de réduire efficacement les risques de prédiabète et de stress chronique.
Ces stratégies intégrées créent une base solide pour un bien-être durable, en offrant des objectifs clairs et mesurables, plus performants que les recommandations actuelles pour prévenir le diabète et favoriser une vie plus sereine.
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Sources :
✍️ Prediabetes: You Can Turn It Around
✍️ Prediabetes remission in people with obesity.
Bergman M.
Lancet Diabetes Endocrinol. 2024 Sep;12(9):603-605.
doi: 10.1016/S2213-8587(24)00193-1.
✍️ Efficacy of lifestyle weight loss interventions on regression to normoglycemia and progression to type 2 diabetes in individuals with prediabetes: a systematic review and pairwise and dose-response meta-analyses.
Jayedi A, Soltani S, Emadi A, Najafi A, Zargar MS.
Am J Clin Nutr. 2024 Aug 31:S0002-9165(24)00729-9. doi: 10.1016/j.ajcnut.2024.08.031.
✍️ Prediabetes remission for type 2 diabetes mellitus prevention.
Birkenfeld AL, Mohan V.
Nat Rev Endocrinol. 2024 Aug;20(8):441-442.
doi: 10.1038/s41574-024-00996-8.
✍️ Role of weight loss-induced prediabetes remission in the prevention of type 2 diabetes: time to improve diabetes prevention.
Jumpertz von Schwartzenberg R, Vazquez Arreola E, Sandforth A, Hanson RL, Birkenfeld AL.
Diabetologia. 2024 Aug;67(8):1714-1718.
doi: 10.1007/s00125-024-06178-5.