Article : Comment l'alimentation affecte votre niveau de fatigue et de stress ?

Publié le 09/04/2024

Par Marc Dellière

Après le repas, votre niveau d'énergie est influencé par les choix que vous faites en matière de nutrition, mais également bien sûr par votre état de stress.

Les protéines, présentes dans des aliments tels que le poisson, les œufs, la viande, les produits laitiers et les légumineuses, jouent un rôle crucial dans la régulation de votre niveau d'énergie. Composées d'acides aminés essentiels, elles contribuent au bon fonctionnement du corps, y compris la production de neurotransmetteurs et d'hormones.

Lorsque vous consommez des protéines, votre corps les décompose en acides aminés, dont certains peuvent agir comme précurseurs de neurotransmetteurs tels que la dopamine et la sérotonine. Ces neurotransmetteurs sont impliqués dans la régulation de l'énergie, de la motivation et de la concentration.

De plus, les protéines aident à stabiliser la glycémie après un repas, ce qui prévient les baisses d'énergie et les fringales. Leur digestion lente favorise une libération progressive de glucose dans le sang, évitant ainsi les fluctuations brusques de l'énergie.

Un autre aspect crucial est le rôle de la néoglucogenèse, un processus par lequel votre corps produit du glucose à partir de précurseurs non glucidiques, comme les acides aminés provenant de la dégradation des protéines. La néoglucogenèse maintient un niveau adéquat de glucose dans le sang entre les repas ou pendant la nuit, fournissant de l'énergie aux cellules, y compris au cerveau, essentiel pour la performance mentale et physique, surtout en période de stress.

Les glucides, présents dans des aliments comme le pain, les pâtes, les légumes et les fruits, jouent également un rôle crucial. Lorsque vous consommez des glucides, votre corps libère de l'insuline, une hormone qui aide à transporter les sucres de votre sang vers vos cellules pour les utiliser comme source d'énergie.

Ce processus permet également à davantage de tryptophane, un acide aminé, de pénétrer dans votre cerveau. Le tryptophane est un précurseur de la sérotonine, un neurotransmetteur qui contribue à réguler l'humeur et la relaxation.

Ainsi, lorsque le cerveau dispose de plus de tryptophane, cela peut entraîner une augmentation des niveaux de sérotonine, vous faisant sentir plus calme et moins fatigué, ce qui est particulièrement bénéfique lorsque vous êtes stressé.

Les lipides jouent un rôle crucial dans la régulation de la fatigue et du stress, notamment en ce qui concerne l'absorption des glucides. Ils fournissent une quantité considérable de calories énergétiques.

Lorsque vous consommez des aliments riches en graisses en même temps que des glucides, la digestion est ralentie, ce qui entraîne une libération plus lente de glucose dans le sang. Cette régulation évite les pics de glycémie suivis de chutes brutales, offrant ainsi une source d'énergie plus stable sur une période prolongée. Cette stabilité énergétique est fondamentale pour maintenir votre vigilance et votre alerte tout au long de la journée, ce qui est particulièrement intéressant pour faire face au stress quotidien.

Bien qu'elles n'affectent pas directement les niveaux de sérotonine, les graisses sont essentielles à la santé et au bon fonctionnement du cerveau. Les acides gras oméga-3, présents dans des aliments tels que les huiles de colza ou de cameline, les noix et les poissons gras comme les sardines, les maquereaux ou les saumons, sont associés à une amélioration de la fonction cognitive et à la régulation de l'humeur, ce qui est particulièrement bénéfique en période de fatigue et de stress.

En résumé, des choix alimentaires équilibrés, incluant des protéines, des glucides et des lipides, peuvent contribuer à maintenir un niveau d'énergie stable et à réguler l'humeur, ce qui est particulièrement bénéfique en période de stress.

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Sources :

Post-prandial changes in measures of fatigue: effect of a mixed or a pure carbohydrate or pure fat meal.

Cunliffe A, Obeid OA, Powell-Tuck J.

Eur J Clin Nutr. 1997 Dec;51(12):831-8. doi: 10.1038/sj.ejcn.1600496.

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