Par Marc Dellière
Le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) et le syndrome prémenstruel (SPM) sont des termes utilisés pour décrire les symptômes physiques, mentaux et émotionnels qui surviennent chez certaines femmes quelques jours avant les règles et qui disparaissent lorsque celles-ci débutent. Ces symptômes émotionnels et physiques parfois intenses comme l'irritabilité, l’anxiété et la dépression, peuvent inclure des douleurs corporelles, des difficultés de concentration, des sautes d'humeur, et d'autres sensations désagréables.
Les recherches récentes sur le syndrome prémenstruel (SPM) et le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) ont révélé qu'ils sont très répandus et que leur origine est complexe.
En termes simples, ils sont dus à des déséquilibres dans les hormones féminines comme l'estradiol et la progestérone.
Ces hormones sont impliquées dans la régulation de l'humeur et du bien-être.
Un autre acteur clé dans le développement du SPM/TDPM est un composé appelé allopregnanolone, qui est dérivé de la progestérone.
Ce composé affecte le système nerveux, en particulier le système inhibiteur GABAergique, qui régule l'excitation dans le cerveau.
Des recherches suggèrent que chez certaines femmes, ce système ne fonctionne pas correctement pendant la phase prémenstruelle, ce qui peut contribuer aux symptômes émotionnels du SPM/TDPM.
De plus, une diminution de la sérotonine, un neurotransmetteur associé au bien-être et à la régulation de l'humeur, semble également jouer un rôle dans le développement de ces troubles.
En outre, des avancées récentes suggèrent que des changements dans la manière dont les gènes sont activés ou désactivés (épigénétique) pourraient également contribuer à la susceptibilité au SPM/TDPM.
Enfin, l'inflammation, qui est la réponse du corps aux stress et aux agressions, pourrait jouer un rôle important en reliant les réponses périphériques et neurologiques dans le développement de ces troubles.
En ce qui concerne le traitement, certains médicaments comme les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) et les contraceptifs oraux peuvent aider à atténuer les symptômes. Pour les cas plus graves, des médicaments qui agissent sur les hormones ou même des interventions chirurgicales peuvent être envisagés.
Il y a aussi des options comme l'acupuncture, l’auto-hypnose, la méditation, le yoga et les changements de régime alimentaire qui peuvent aider certaines femmes à gérer leurs symptômes, bien que la recherche sur ces approches soit moins claire.
En résumé, le SPM/TDPM sont des conditions complexes résultant de multiples facteurs, y compris des déséquilibres hormonaux, des altérations du système nerveux et des facteurs génétiques et inflammatoires, mais il existe différentes façons de traiter ses symptômes et d'améliorer la qualité de vie des femmes qui en souffrent.
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Sources :
Management of Premenstrual Dysphoric Disorder: A Scoping Review.
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