Article : L’ enfant d’intérieur et l’obésité

Publié le 30/04/2025

Par Marc Dellière

Jamais une génération d’enfants n’a été aussi peu exposée à la lumière du jour.

Aujourd’hui, il y a de plus en plus d’enfants qui grandissent entre quatre murs… les yeux rivés sur des écrans… Cette sédentarité exponentielle, associée à une alimentation déséquilibrée, favorise l'accélération de l’obésité infantile.

Le nombre d’enfants et d’adolescents âgés de 5 à 19 ans souffrant d’obésité dans le monde est passé de 11 millions en 1975 à 124 millions en 2016 – une multiplication par plus de 10.

Les heures défilent devant les tablettes ou les consoles et réduisent l’activité physique… en perturbant le sommeil. Or, ces deux éléments sont essentiels pour que l’enfant dépense l’énergie qu’il consomme.

Les écrans paralysent le mouvement… et favorisent le surpoids. Quand un enfant passe des heures devant un écran, il bouge moins, mange souvent plus — et développe des habitudes sédentaires précoces.

Ajoutez à cela une surconsommation d’aliments ultra-transformés, riches en sucres et en graisses, pauvres en nutriments… Un cocktail qui alimente... encore et encore l'obésité !

On constate aussi que les enfants dont les parents sont en surpoids sont plus vulnérables : facteurs génétiques, certes, mais aussi imitation des comportements sédentaires et alimentaires dès le plus jeune âge.

L’anxiété, les tensions à l’école ou à la maison perturbent également l’appétit, freinent l’envie de bouger et nourrissent... des comportements compensatoires.

Une spirale difficile à enrayer sans soutien à l'origine de diabètes, de troubles respiratoires, de douleurs articulaires… mais aussi de moqueries, d'isolement, de perte d’estime de soi. Les répercussions de l’obésité infantile touchent tous les aspects de la vie !

Et si chaque professionnel de santé devenait aussi un ambassadeur du mouvement chez l’enfant ? À l’hôpital, au cabinet, à l’école…

Des équipements simples, peu coûteux, permettent aux enfants de bouger, s’amuser… et se détendre. Un trampoline, des cerceaux, des jeux d’équilibre, un mur d’escalade ou des objets de jonglage à la maison ou à l’école.

Bouger, c’est un excellent moyen de réduire le stress, dans un monde où le mouvement devient rare. Même en intérieur, on peut créer un environnement stimulant, vecteur de changement, propice à la santé physique et mentale de nos enfants.

Plutôt que les écrans, qui encouragent l’immobilité, privilégions des activités qui font bouger, penser, rêver — parce qu’elles nourrissent le développement global de l’enfant.

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Sources :

Enfants d'intérieur" : 3 choses à savoir sur cette génération qui inquiète les autorités

L’obésité juvénile, une véritable bombe à retardement de maladies cardiométaboliques

Indoor play keeps child obesity away, new research shows

NCD Risk Factor Collaboration (NCD-RisC). Worldwide trends in body-mass index, underweight, overweight, and obesity from 1975 to 2016: a pooled analysis of 2416 population-based measurement studies in 128·9 million children, adolescents, and adults. Lancet. 2017 Dec 16;390(10113):2627-2642. doi: 10.1016/S0140-6736(17)32129-3.

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